Des phrases et des courts textes au gré de l’air.
Sentences and shorts texts according to the air.
SOLFEGE
NO TE
NO TE
Je devrais sourire du rythme binaire
Je souris du rythme binaire
Essai de production interprétative :
Ma peau se déchire dans les parties du corps impensablement atteintes
Feulements
Puissants
Rauques
Le sang coule
Pas que…
La pliure encastrée du et de la patiente
Expose sa fragilité aux savoirs condensés
Patience, me dis-tu ?
Pléonasme ! je porte ce nom.
Sur la toile de nos ignorances divulguées
les projections de vos volontés
image par image
suivent le cours de l’ordre narratif
Figure imposée
Vous. Aussi. Impliqués.
Le bouton, à l’arrière du projecteur vieilli par le temps
Mes mains. Les mains de votre ordre.
Métier
Les doigts
ensembles
Appui
Arrêt du film
Fin du scénario
Nouvelle distribution.
© Karen le ninan
Carte postale d’une image
Nous étions 21 000 à attendre
que le discours commence
se nomme enfin
Il était déjà là
faire comme si…
Regards
TOUT COURT
Même lieu
Autres gens
Autre temps
Cloison
Sous l’horloge abaissée pour l’occasion, ils
se regardèrent dans la rue aux quatre réverbères allumés –
un en retrait devant
Semblant un peu en-dessous (le dire avec légèreté)
Le discours commença
Je m’éclipsais
À l’occasion
Nous étions 21 000 à attendre
que le discours commence
se nomme enfin
Il était déjà là
faire comme si…
Regards
TOUT COURT
Même lieu
Autres gens
Autre temps
Cloison
Sous l’horloge abaissée pour l’occasion, ils
se regardèrent dans la rue aux quatre réverbères allumés –
un en retrait devant
Semblant un peu en-dessous (le dire avec légèreté)
Le discours commença
Je m’éclipsais
©Karen Le Ninan
2km1
Poésie annoncée comme fiction verticale
Sens dessus dessous
Parcours les bulles
Nous, sensé
dessous dessus
Porte ouverte
Le chat débusqué
s’est réfugié
attendant l’instant des lueurs d’été
dans lesquels il se dessinera
Entier
Signalétique
dessus
tu as
dessous
découvert
sur la table enneigée
des tas de fracas
amas d’ocre rouge
pigments ravivés
Maintenant
Le jaune
Lieu citron où le liquide, fleurs
d’argent, ici, imprimées
se dévoilent.
Contextualité précisée
Entresols – entre chats
L’amante mise à nue
blanc de vert de chine
indigo, en même temps
pourquoi pas?
Trajectoire directionnelle
2 km 1
7 minutes
- ©karen le ninan, 22 janvier 2015
Quotidienneté
Où tu n’es pas
est
Tu es
présence
Vitres. Le rouge flamboyant
Sentier du soleil qui se lève.
La blancheur des toi
dans l’évanescence du jardin
planté au milieu de la cité
Voyage
Gorge. Te regarder te lever
Préparer avant ton départ
l’eau fumante du thé
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clac!
Paysage
®Karen Le Ninan
Retour de ce voyage immobile
J’ai fait le plein d’informations, de regards et de témoignages
J’ai fait le plein de fréquences et de sons…
Si j’étais restée, je n’aurai jamais approché ces visages
ponctués de parme, d’indigo, de bleu, de vert rosé, de jaune soleil, d’orange dense et de rouge vermillon ou carmin selon l’automne, l’hiver et le printemps.
Quant à l’été, ces sons particuliers qui me virent à jour et à nu/nue (pour le féminin singulier).
Si j’étais restée endormie dans l’or de mon lit
Je vous regarderai de nulle part
Et, je vous parlerai. Vous resteriez sourds à mes phrases.
Inéluctablement, nous nous serions croisés au détour d’un côté ou d’un autre
M’auriez-vous vu comme la nature me regardait ?
M’auriez-vous senti dans les arbres sur votre route, cheminants ?
Si j’étais restée, je n’aurai pu raconter et inviter la réalité à se fictionner
Si j’étais restée, le récit aurait été autre. L’histoire aurait été inventée par d’autres se voyant inspirés.
Si j’étais rentrée, je me serai assise dans le grand fauteuil aux oreillettes, j’aurai pris un livre et lu une vie romancée.
Dans la pièce, j’aurai rêvé de l’étrange possibilité de la procuration, pesant le nombre de probabilités que cela puisse arriver.
Dans l’immensité, je me serai projetée en me posant cette question : « Mais, où es-tu, Karen? »
Et, je suis restée et je suis rentrée…
Et, je me suis laissée Mainée vers… avec…
Tous ces lignes d’horizon, ces points de fuite qui se déplacent en fonction
des circularités
© Karen Le Ninan
Le repos est respirer
©Karen Le Ninan
Le vide est au présent absent
©Karen Le Ninan