Pensées oubliées / Forgotten thoughts

Textes poétiques écrits dans la légèreté et l’irrégularité, traduisant le mouvement du temps et de l’espace depuis 2014.

Poetics texts written in the lightness and the irregularity, translating th movement of the time and of the space since 2014

 

Sol

 

Talons

Pointes

Talons

Pointes

Plat

Pose

du pied

au sol

Aux confluents des arcs-en-ciel
les rivières optiques des lumières damassées
discutent des possibilités

Aux confluents des météorologias
les pieds se posent
L’ un après l’autre
Masse être ange
Le point d’équilibre s’appuie

Do ré mi fa sol, le vieil ami

Je marche

Talon

Tu marches

Pointes

Il marche

Aux confluents des arcs-en-ciels
Les mains et les pieds croisés se dénouent
en même temps que les coulées brillantes
Soleils éparses dans l’infinité des perles de pluie

Nous marchons

©Karen Le Ninan

 

 

Et si c’était à refaire

Le Matin. Vernir.

Dessertantes de la nuit
Lueurs blanches bleues
Fenêtres cuisantes aux discours amoureux
j’ouvre les yeux

Haletante
Aspirée, se liquéfiant le long des délicates gorges unifiées
Je mangeais la circonvolution de 17h17

Le Matin. Roulements de ton bourg.

Lité
Je me déplace

Le Matin. Résumé du thème.

j’ai tant de fois fait semblant
de déplacer l’expérience
dans les dilutions des maladies terrestres
bien que les interstices libres étaient
las de mes cabrioles escomptées.

Le Matin. La Part O Lions.

L’assiette est vide
De surcroit
Les fleurs parsemées dissertent pour moi

Résurgence!

Le Matin. Pièce attenante.

La danse dans le salon d’à côté
des pas
1-2-3…1-2-3…1-2-3
Je compte

Le Matin. Pièce d’eau.

Entre!
Jupette aux tendons arrimés
par les baies de genévriers
Tissu de parachute
Mi amor!

Le matin. Cas d’école

C’est tellement fort
Mon coeur, tiendra-t-il encore ?

© Karen Le Ninan

 

Prélude

Dans les images condensées
La déco verte est là
Blette et jaune

Nous

S’y gauffrer dans la nébuleuse joyeuse
Emportés, que nous étions, dans les montagnes de nuages-chantilly
aux airs blé échappatoires des fantasmes projetés

(Ouverture)

(Répétitions de la scène)

Tu m’as imaginée
que me lisent
vers toi

Mage Inné,
Tu m’as voulu
Muse
Pour toi

Je le suis.

Absolument.

(Indications : Pluie fine d’été)

()

Que dire de ton absence éconduite?
Que seule, je me plais à voir pour…
Intime ?
Présent

Tu importes

© Karen Le Ninan

 

La danse

 

Aux regards des dépens
Aux regards des sus enrubannés de cerceaux,
longs fils de tissus qui flottent dans l’eau

(Suspension)

Que l’ivresse des tympans
sonne la beauté du monde

Dialogue,
Regard véridique !

Combien d’espaces ouverts
encore
livraisons à domicile
encore
Les squattantes rhétoriques
encore
enivrées de souffre et d’abîmes
se transfèrent dans les délices
de l’improbable ;
explorent les abysses
abyssales des corps qui se relâchent
Ensembles

Sent Ire
l’écart

Sent Ire
l’ivresse des belles destinées
qui mêlent f aux-cils et rires logés
pendant que des Pans dansent

Le bal se défile
Les Pans déposent leurs costumes ternis
par le souffre et les abîmes
des jardins décueillis

ET

PAN.
PAN.
PAN.

(Acte II. Scène I)
Reprise

©Karen Le Ninan

 

 

Modus Operandis

 

Emportés par vos absences
d’une route détroussée
Regards pourfendeurs
Et, hhh…

et déjà…
Je ne peux… dire…

Que vos textures enivrées…
(Soupirent)

Synapses maltraitées
Corps usurpés
les abysses figurales aux couleurs chatoyantes offrent de m’héberger
le temps… du…

Les carreaux décalés mènent une ritournelle improvisée
bien loin de l’innocence imagée des livres colorés
dessinant, là, une fiction écourchée

Ô corps impardonnable(s) d’avoir accepté
des movies faussés !

Dollars

Seule, je suis échappée

Ô corps pardonnés!
Je ris… jaune de foie
de la crue
glue étalée

Au présent

Maintenant
Et plu au figuré

Point de croix, point de bourdon, point de tige, point d’épine, point de rose

Réalité

.

©KAREN Le Ninan

 

 

 

Couleurs de Jasmin – Connaissance

 

Dans les douces heures
écrites
des coeurs de jasmin

Effacée
derrière les caissons
lumineux
aux verres…d’eaux
lavant et relavant le jamais acquis où j’ai laissé ma peau

Dans la verdure
des fleurs ouvertes
aux pistils écarquillés

interrogations passées
j’y ai laissé l’iris occlusif et la rétention
des joies délayées
des victuailles oubliées
La bête

par

que

tant répétée
comme un roulis
un tourbillon
d’une vie d’â-côté

De tout cela
j’ai effacé
les discours brodés
protégeant les ouvrières
des bourdons visqueux et des guêpes trémières

Du toujours au jamis
à des sols
sang blanc
fabulant la terre
la tourbe danger
dans laquelle je pensais me trouver

le jasmin aux pattes félines
terres aiguisées
loin d’une vie incombée
Du jardin
cuis-inné
Sucré

©karenleninan

 

 

Altruisme

 

Dans les rêveries de la nuit
Encore une fois, Vous me suis découverte
dans les trépas des « et c’est comme ça! »

Cherchant à ressembler
Vous
AU TRUIEs

Cherchant à me fonder dans Vous
Je mes gars
Désirs elliptiques, allant de bon train
Je suis restée accrochée à vos synapses qui me faisaient, pourtant, peur

A coeur perdu
La faim identitaire se dévoile
Tant d’interdictions élémentaires dictées projetant la bancalité
du pain commun à Vous, ne me suffisant pas
Me voilà séparée alors que Vous voulais être partagé

Etre cette masse confondante
Figée
Dans les dunes de pierres
Aux murs épais délimitant ces blocs de glace bassinés
Qui là, d’une insomnie passagère
Clandestine depuis tant de temps
Est us et coutume

Le jeu en vaut la chandelle
Je deviens la Suis Te

 

©Karen Le Ninan

 

Situe désir 

Et si tue, avaient les choses embellies
Pour que je te rejoignes dans ton délire

Et si tue, avaient en moi poser des rêves

Toi
T’osant dans la réalité de papier, carton pâte
et les vivants dans l’espoir de retrouver le paradis
de l’enfant convaincu de belles pensées édulcoeurées

Eperdu
dans cette folie incendiaire d’un monde en péril
dont tu narrais les contours

Voix inconnue jusqu’à là
Quel logo donné à ces
Dépêches-toi! aides-moi! aides-nous!
?

ASseZ!
La patience ni fit
La présence non plus
Le monstre gobe, avale, transforme au service de la névrose ton toit orphelin
Inconsolable

Contours de la folie
en armure
bien calé derrière le bureau surélevé par les sucreries,
épures de ton espace de banque alitée,

comblent l’absence et l’impuissance qui auraient pu être heureuses

Et j’entendais la voie d’enfant éperdue
depuis si longtemps dans la déroute
tu essayais de faire mieux que ce contre quoi tu te battais
mais aujourd’hui, c’est fini

le champ de bataille fume
en corps
des débâcles de la folie
où tu te pensais en-dehors

et combien, il est long cette odeur de sainteté
où tu te croyais mener
par la distorsion de la réalité

Des hôtes

Essayant de te montrer la beauté
Je me suis épuisée.

©Karen Le Ninan